Presse

Dans ARTMAPP de mars à juin 22

Le magazine allemand ARTMAPP Kunst und Reisen (art et voyages) accompagne le parcours de sculptures de Robert Schad.

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Lure, vendredi 3 juin 22, Robert Schad, le sculpteur qui fait danser l’acier

Avant de s’envoler prochainement vers l’Amazonie, Robert Schad, artiste d’origine allemande installé en Haute-Saône, nous convie à un « voyage » (c’est le titre de l’exposition) à travers maquettes et dessins à l’Espace Cotin.

Par Patricia LOUIS – 08 juin 2022  

Robert Schad, cherche la fluidité, le naturel dans la forme. Photo ER / Patricia Louis

À deux pas du lieu d’exposition, sur la place de la Libération, le sculpteur, d’origine allemande , installé à Larians, a planté une œuvre monumentale comme il les affectionne. C’est là qu’a commencé le dialogue de la sculpture avec les lieux environnants, invitant à une réflexion sur l’art contemporain. Un peu plus loin, vers le lavoir, Robert Schad a posé un oiseau qui prend son envol. Une sculpture à « fleur d’eau ».

« Il faut juste ouvrir ses yeux et son cœur »

Les deux œuvres font partie d’un parcours de sculptures en Bourgogne/Franche-Comté dans le cadre de l’exposition « Dix par dix ». 62 œuvres allant à la rencontre de l’architecture, du paysage ou de l’histoire. Pour l’artiste, dans les lieux publics, l’œuvre doit interpeller en toute modestie le passant qui ne fréquente pas habituellement le musée. « L’art contemporain, ce n’est pas compliqué. Il faut juste ouvrir ses yeux et son cœur. C’est une sensation naturelle ».

« Un trait, une ligne de vie »

À l’Espace Cotin, l’artiste se livre à travers des dessins à la craie. Un simple trait primaire qui en dit long sur son état intérieur, promet-il. « Comme un séismographe, je fais apparaître les plus petites secousses intérieures sur la surface visible ».

Pour lui tout commence par le dessin. Un premier jet qui va prendre forme. Des barres d’acier massif en carré de 10 cm par 100 cm coupées et soudées pour donner une sculpture gigantesque. Comme sa croix à la basilique de Fatima au Portugal.

« Le travail de sculpture est proche de la vie humaine. C’est comme un trait, une ligne de vie qui va de la naissance à la mort ».

Fluidité

Ses œuvres monumentales s’enracinent directement dans le sol. « Je cherche la fluidité, le naturel dans la forme. Quand on regarde une sculpture, le temps s’arrête et on a l’impression qu’elle bouge. C’est comme un peu comme une danse ».

Robert Schad n’a pas choisi l’acier par hasard. Matériau puissant mais pas rigide qui donne à ses œuvres un côté aérien.

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29 avril 2022, décès de Jean Greset

Jean Greset, acteur principal de la vie artistique de la région, est décédé à l’âge de 69 ans
Bien connu des Bisontins, pour avoir tenu deux galeries d’art contemporain en ville Jean
Greset s’est éteint le 29 avril. à son domicile à Etuz (70), entouré de ses proches
Benjamin d’une fratrie de cing enfants, Jean est né en 1952, d’une famille qui exploitait une
scierie dans le quartier des Quatre Vents. Dès son adolescence, il manifeste un vif intérêt pour
le monde des arts et rève d’une carrière d’architecte, lorsque son père lui demande de s’investir
dans l’entreprise familiale
En 1982, il rencontre Françoise, qui devient son épouse. De leur union naît Victor. Jean décide
alors de donner corps à son inclinaison pour les erts, en ouvrant une galerie d’art contemporain,
rue Gravelle, en 1986 qu’il tient pendant 10 ans, avant de transférer ses cimaises au 7, rue
Rivotte lieu de rencontres et de découvertes pour le tout Besançon.

En 2012, Jean transforme son domicile à Étuz en galerie annexe , avant d’y exposer de
manière exclusive de 2016 jusqu’à son décès. Le galeriste, qui malgré sa maladie, s’est
impliqué avec ardeur dans sa dernière exposition, consacrée au sculpteur allemand Robert
Schad, totalise ainsi 36 ans d’activité au service de la vulgarisation de l’art contemporain
Fier de ses trois petits-enfants, cet homme fraternel, curieux de tout, dont la carrure imposante
cachait une sensibilité extrême, faisait l’unanimité auprès des artistes et des amateurs d’art,
pour sa profonde générosité. Jean partageait sa passion avec son épouse Françoise, qui aura
à cœur de perpétuer son œuvre.
La cérémonie religieuse sera célébrée ce jeudi 5 mai, à 9 h 30, en l’église du Sacré-Cœur à
Besançon.


Nos condoléances.

L’Est Républicain – 5 mai 2022

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